Ce mardi, nous étions à Marseille, au Congrès de la FPI France (Fédération des Promoteurs Immobiliers), pour prendre le pouls d’un secteur en pleine turbulence. Une journée dense aux côtés de dirigeants, experts, élus et promoteurs, venus débattre des grands enjeux de la promotion immobilière en France.
Voici ce que nous en avons retenu, avec nos mots.
Une situation toujours critique pour la promotion immobilière
Le diagnostic est largement partagé : la crise que traverse la promotion immobilière est profonde et durable. Les perspectives de reprise sont lointaines, certains évoquent 2028 comme horizon réaliste.
Face à l’effondrement de la demande, aux freins réglementaires et au désengagement progressif des investisseurs, les acteurs du secteur savent qu’il faudra faire preuve de résilience.

Des vents positifs
Le thème du congrès, "Des vents porteurs", a mis en lumière quelques mesures récentes en faveur du logement neuf, bien que limitées et encore difficiles à mesurer dans leurs effets :
Élargissement du PTZ à l’ensemble du territoire et au logement individuel
Exonération des droits de donation (jusqu’à 100 000 € par donateur et 300 000 € par donataire) pour l’achat d’un logement neuf en VEFA ou pour la rénovation de sa résidence principale
Extension du LLI (Logement Locatif Intermédiaire) aux particuliers via une personne morale
Ces signaux sont encore modestes, mais ils témoignent d’une volonté politique de ne pas abandonner l’acte de construire.
Une mise en perspective européenne bienvenue
Éric Groven (Société Générale) a présenté une étude sur l’avenir du métier de promoteur immobilier, réalisée avec Novametrie et l’IEIF, qui montre que la crise du logement n’est pas uniquement française. Partout en Europe, Royaume-Uni, Allemagne, une prise de conscience émerge autour de l’urgence de repenser les politiques du logement.
Un message fort : la France n’est pas seule face aux défis de la promotion immobilière.
Des propositions pour réintégrer le bailleur privé
Pascal Boulanger, Jacques Ehrmann, Marc-Philippe Daubresse, François Jolivet ont porté plusieurs propositions concrètes, centrées sur deux priorités :
Réhabiliter le statut du bailleur privé, pour l’inciter à participer au financement du logement
Rétablir une cohérence dans les règles d’urbanisme : simplification, stabilité, respect des règles locales
La ministre du Logement, Valérie Létard, a rappelé la nécessité pour les acteurs de l’immobilier de parler d’une seule voix pour rester audibles.

Et l’innovation dans tout ça ?
Si les réponses d’urgence sont indispensables, plusieurs intervenants, notamment Éric Groven et Jacques-Olivier Hurbal, ont insisté sur l’urgence de repenser le modèle même de la promotion immobilière.
Cela passe par :
Un nouveau modèle économique plus résilient- Une attractivité renouvelée des carrières dans la promotion
- Le développement de nouvelles compétences, adaptées aux opérations complexes
- Une meilleure anticipation des tendances du marché et des attentes sociétales
Ce que nous en retenons chez Sinoia
Chez Sinoia, nous sommes fiers d’être aux côtés de celles et ceux qui, contre vents et marées, construisent les villes de demain. Dans un moment où la transformation du secteur est non seulement souhaitable mais inévitable, nous sommes convaincus que l’innovation, la coopération et la lucidité sont les seuls vrais moteurs d’une sortie de crise durable.
Nous continuerons à apporter notre contribution pour faire évoluer les pratiques de la promotion immobilière, avec conviction et humilité.